Etre une personne qui a acquis une bonne intelligence émotionnelle n’est pas toujours aisé. Le manque de reconnaissance et de compréhension de la part des autres est récurrent, mais nous en avons de moins en moins besoin car nous faisons les choses comme elles nous semblent le mieux et pour nous en premier lieu.
Nous pouvons repérer plus facilement les autres personnes qui ont acquis une bonne intelligence émotionnelle et nous rapprocher d’eux.
Quelles sont leurs caractéristiques ?
Les personnes qui ont acquis une intelligence émotionnelle se connaissent bien.
Elles sont capables d’identifier leurs émotions, de les comprendre et d’en cerner la cause. Elles savent qui elles sont et où sont leurs valeurs.
Les personnes qui ont acquis une intelligence émotionnelle ressentent de l’empathie.
Elles savent repérer les émotions des autres et agir en conséquence avec compréhension et tolérance.
Les personnes qui ont acquis une intelligence émotionnelle sont capable de réguler leurs émotions.
Elles savent observer leurs émotions, être en conscience du moment présent et établir des relations saines avec les autres.
Les personnes qui ont acquis une intelligence émotionnelle savent prendre des décisions adaptées.
Elles ont réussi à accepter les situations comme elles sont. Elles ont une bonne estime d’elle-même et agissent en conscience, ce qui facilite leur prise de décision.
Les personnes qui ont acquis une intelligence émotionnelle prennent leurs responsabilités.
Elles ont réussi à s’accepter comme elles sont et ont renforcé leur confiance en soi. Elles n’hésitent pas à s’engager et n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités envers elle-même et envers les autres.
Comment font-elles pour accéder à une telle sérénité ?
Elles s’entourent de personnes positives et qui ont des attitudes positives.
Elles attirent les personnes bienveillantes dignes de confiance et rieuses. Elles évitent les personnes qui se plaignent et qui ne sont jamais satisfaites.
Elles se concentrent sur les aspects positifs.
Il est épuisant de dépenser de l’énergie à penser aux côtés négatifs d’une situation et il est souvent constructif de s’appuyer sur les aspects positifs pour passer à l’étape suivante.
Elles s’exercent à s’affirmer avec diplomatie.
En donnant des limites de façon courtoise, elles s’assurent de se sentir respectée et que la situation leur convienne.
Elles pensent à sortir grandies de leurs expériences.
Tirer des leçons de leur vécu leur permet d’augmenter leur confiance en soi et de prendre les bonnes décisions.
Elles font attention à regarder vers l’avenir.
Dans la continuité des leçons tirées de leurs expériences elles étudient les opportunités et les projets inspirant pour l’avenir.
Elles élargissent leur vocabulaire affectif.
Parler avec précision de leurs ressentis leur permet de mieux se connaître et donc de mieux réagir.
Elles connaissent leurs forces et leurs faiblesses.
C’est en connaissant ses propres limites qu’on peut éviter de se mettre soi-même dans des situations difficiles.
Elles apprennent à ne pas rechercher la perfection.
Le sentiment d’échec est leur résultat que l’on obtient quand on veut obtenir la perfection. Elles s’attachent à avoir des objectifs réalistes et à utiliser de manière rationnelle les moyens pour y arriver.
Elles ne sacrifient pas leurs espaces personnels.
S’occuper de soi, avoir des moments de pause, prendre soin de ce qui leur fait du bien participe au calme nécessaire au développement de son intelligence émotionnelle.
C’est notre répertoire émotionnel qu’il faut mettre à jour.
Notre répertoire émotionnel s’enrichit dès le plus jeune âge.
Dès le jardin d’enfant sont constatées les expressions des émotions de l’insécurité, l’humilité, la jalousie, l’amour propre, la confiance.
Vers 5 ans l’enfant entre dans un univers plus ouvert donc il commence à se comparer et exprime la frustration, la maîtrise de ses désirs, la responsabilité, l’optimisme.
A la puberté le doute, la résistance à la tentation, la gestion des crises existentielles perturbent beaucoup la maîtrise des émotions et des réactions.
Daniel Goleman préconise avec les enfants de les inciter à marquer un temps d’arrêt avant de poser un acte qui fait suite à une émotion forte, ce qui les incite à adopter une réaction plus mesurée et progressivement, d’apprivoiser leurs émotions. Cet exercice est tout à fait approprié à l’âge adulte et permet de laisser la place à la compréhension du point de vue de l’autre. Petit à petit de nouvelles formes de solution peuvent apparaître et enrichir positivement notre répertoire émotionnel.
Toutes les émotions sont normales mais leur expression se doit d’être mesurée et consciente.
La colère par exemple est une émotion compréhensible en fonction de la situation, mais si elle s’exprime dans la violence, la réaction n’est plus acceptable. La tristesse est une émotion qui est normale en cas de peine, mais si elle dure, son expression devient inquiétante. Apprendre à identifier ses émotions en les écoutant puis en les exprimant en élargissant son vocabulaire pour être au plus précis, permet de mieux vivre les aléas de la vie. Mieux les vivre avec soi-même et mieux les vivre dans nos relations.
Il est préférable d’éviter les conflits plutôt que d’avoir à les résoudre.
Échanger calmement son point de vue et les émotions qui y sont associées, sans s’interrompre, permettent d’avancer de manière constructive et de trouver des pistes de compromis mutuellement compris et réalisés avec peu d’effort. Ce type d’échange approfondit la connaissance de chacun et fait grandir la complicité et la confiance.
Le développement émotionnel évolue sur quatre dimensions de l’être.
Le modèle de Goleman développe quatre concepts dans le développement de L’Intelligence émotionnelle.
La conscience de soi
est la capacité à comprendre ses émotions, à reconnaître leur influence à les utiliser pour guider nos décisions.
La maîtrise de soi
consiste à maîtriser ses émotions et impulsions et à s’adapter à l’évolution de la situation.
La conscience sociale
englobe la capacité à détecter et à comprendre les émotions d’autrui et à y réagir.
La gestion des relations
correspond à la capacité à inspirer et à influencer les autres tout en favorisant leur développement et à gérer les conflits.
Le terme d’intelligence émotionnelle a été introduit par le psychologue Peter Salovey en 1990 et popularisé par le psychologue Daniel Goleman en 1995.
Peter Salovey et John Mayer (1990) ont défini l’intelligence émotionnelle comme « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ».
Pour eux, elle est constituée de trois types de capacités :
- la perception et l’appréciation des émotions chez soi et chez les autres (incluant l’empathie) ainsi que leur expression
- la régulation des émotions (chez soi et chez les autres)
- l’utilisation des émotions dans la résolution de problèmes (dans laquelle les événements émotionnels assistent le traitement intellectuel, permettant la planification flexible, la pensée créatrice, la redirection de l’attention, la gestion de la motivation…).
Quel est votre niveau d’intelligence émotionnel ?