Les styles d’attachement se déterminent dès nos premières années

Dès notre naissance nous avons besoin d’un lien de qualité nous apportant la sécurité et l’amour nécessaire à notre développement, et plus tard à la construction de relations saines.

Ce lien de qualité est recherché auprès de nos parents et des adultes qui s’occupent de nous et dont nous dépendons.

John Bowlby, psychiatre et psychanalyste anglais, s’est inspiré des travaux de Donald Winnicott pour développer sa théorie de l’attachement. Il a fait le lien entre le rôle de la figure d’attachement et le développement psychique et social de l’individu.

Pour lui, le style d’attachement est programmé génétiquement dans la réponse aux besoins vitaux et la protection au stress extérieur.

Mary Ainsworth, psychologue américaine, a enrichi cette théorie grâce à ses observations sur le terrain dans diverses cultures. Tous deux sont d’accord pour affirmer que c’est la qualité des premiers soins du bébé qui détermine le type d’attachement développé par l’enfant.

Elle apporte les notions d’attachement sécure et insécure, précisant qu’il existerait un attachement insécure évitant et un attachement insécure anxieux ambivalent.

Notre style d’attachement peut évoluer.

Patricia Crittenden, psychologue américaine, a poursuivit leur travail, sous leur supervision, et a identifié le style d’attachement insécure désorganisé comme une réponse s’adaptant aux divers dangers encourus.

Elle précise « la dynamique maturationnelle » considérant qu’en fonction des événements relationnels de notre vie, nous faisons évoluer notre style d’attachement.

Ainsi, si nous avons grandit dans un environnement permettant de nourrir un attachement sécurisé, mais que notre premier amour nous malmène, nous pouvons développer un attachement insécurisé.

Si notre environnement familial a cultivé un attachement insécurisé, un premier amour peut le stabiliser et l’apaiser durablement. C’est aussi possible de le travailler en thérapie.